Declic Violence

AIDE AU REPÉRAGE ET À LA PRISE EN CHARGE DES VIOLENCES CONJUGALES EN MÉDECINE GÉNÉRALE

Les attentes des victimes

Les victimes attendes de leur médecin les actions suivantes :

  • Aborder la question des violences.
  • Avoir une attitude adaptée : ouverte, empathique, encourageante, à l'écoute, en respectant les décisions de la victime, sans juger, sans être directif.
  • Consulter dans un environnement approprié : confidentiel, propice à une relation de confiance, etc.
  • Assurer un suivi (continuité des soins).

Le médecin doit apporter une aide constante tout en sachant que les besoins diffèrent selon les situations. Les besoins changent en fonction de chaque victime ainsi qu'au fil des étapes qui jalonnent le parcours d'une victime de violence. Elles n'attendent pas la même attitude du médecin si :                                                   
- elles sont dans le déni                                                                                                                                
- elles ont conscience du problème mais ne se sentent pas prêtes à en parler                          
- le problème a été abordé mais qu'elles ne sont pas prêtes à quitter la relation                                              
- elles consultent juste après un acte de violence                                                                                 
- elles ont quitté physiquement le conjoint violent

  • Orienter vers les ressources spécialisées.
  • Informer et Conseiller.

Le médecin doit savoir que :

- c'est un problème universel et complexe                                                                                                
- il ne s'agit pas seulement de violences physiques                                                                                      
- il est question de pouvoir et de contrôle                                                                                                  
- les conséquences affectent la famille entière                                                                                            
- c'est une situation chronique nécessitant une prise en charge sur le long terme

L'étude de faisabilité réalisée dans une association de Clermont-Ferrand (AVEC 63) a permis de mettre en évidence (bien que les résultats ne soient pas significatifs vu la faible puissance de l’étude) que : 
- 11 répondantes sur 13 considèrent que cela fait partie du rôle du généraliste que d’aborder la problématique des violences conjugales 
- 11 répondantes sur 13 auraient aimé que la question des violences conjugales soit abordée par le médecin généraliste. 
- toutes les répondantes ont vu un médecin généraliste au cours des 12 derniers mois.