D'un côté, des victimes qui ne parlent pas ou peu de leur problème ; de l'autre, des médecins généralistes qui n'abordent pas ou peu la question des violences conjugales.
→ Il faut d'abord comprendre les raisons de ce silence pour mettre fin à ce tabou.
Les victimes attendent que ce soit le médecin généraliste qui aborde la question dans la majorité des cas. L'implication et l'aide du médecin généraliste sont décrites comme un réel besoin par ces dernières. Cette liste d'obstacles à la révélation des violences, issus d'études qualitatives menées avec des victimes de violences et des médecins, nous donnent des clés pour briser le silence.
Quand un soignant aborde le sujet des violences conjugales avec une victime, elle éprouve souvent un soulagement, un réconfort et le sentiment que «la roue commence à tourner».
C'est un fait, peu de femmes victimes de violences parlent directement de leur problème à leur médecin traitant. Les barrières sont nombreuses pour franchir le premier pas, au-delà de la présence du conjoint pendant la consultation. On retrouve :
Des barrières qui sont propres aux victimes
Des barrières liées au médecin et la relation médecin/patient
Des barrières institutionnelles
Des barrières sociales
Il s'agit :
Du manque de connaissances et de sensibilisation au problème
De considérations éthiques, déontologiques et médicolégales
De problèmes matériels le manque de temps et de disponibilité.
De barrières personnelles et émotionnelles
Des problèmes logistiques pour la prise en charge des victimes et les barrières institutionnelles