Parmi tous les troubles psychologiques que peuvent présenter ces femmes :
→ Le plus diagnostiqué est la dépression.
→ Le plus spécifique et peut être le plus méconnu est l'État de Stress Post Traumatique (ESPT).
Les violences conjugales peuvent constituer un psychotraumatisme :
Il s'agit de troubles psychiques qui se développent chez une personne après un événement ayant menacé son intégrité physique et/ou psychique. Ce sont des conséquences normales de situations anormales. (Pour en savoir plus sur les psychotraumatismes)
Ces troubles sont nombreux et variés, spécifiques (état de stress aigu, ESPT simple et complexe, symptômes de dissociation) ou non (troubles de l'humeur, anxieux, de personnalité, des conduites, de l'alimentation, du sommeil, de la sexualité, abus de substances). Ce tableau peut associer des plaintes somatiques fréquentes, chroniques et inexpliquées.
Le diagnostic est difficile car ce sont les symptômes non spécifiques qui sont souvent au premier plan.
L’état de Stress Post Traumatique est fréquent chez les victimes de violences conjugales :
Il est souvent associé à des comorbidités psychiatriques qui rendent son diagnostic difficile.
L'ESPT simple, associant syndrome de reviviscence (ruminations, flash back), conduites d'évitement et hyperactivité neurovégétative, ne reflète pas l'ensemble des manifestations que peuvent présenter les victimes de violences conjugales.
L'ESPT complexe est un concept né dans les années 1990 pour décrire les conséquences chez les victimes de violences interpersonnelles répétées et durables. Les symptômes sont plus complexes, diffus et tenaces. L'enjeu de ce concept est de rendre compte d'une réalité clinique afin d'éviter des diagnostics multiples et d'utiliser une prise en charge adaptée. Les symptômes sont rassemblés en 6 catégories :
Il existe de nombreuses ressemblances entre l'ESPT de l'adulte et l'ESPT de l'enfant.