Declic Violence

AIDE AU REPÉRAGE ET À LA PRISE EN CHARGE DES VIOLENCES CONJUGALES EN MÉDECINE GÉNÉRALE

J'aborde la question

je repère, j'identifie

    La question des violences doit être abordée uniquement si la patiente est seule. La présence d'enfants est déconseillée dés l'âge d’acquisition de la parole. Le lieu de consultation doit permettre de préserver la confidentialité.

    * En présence de signes d'alerte, quels qu'ils soient (facteur favorisant, plaintes, signes physiques, comportement de la patiente, de ses enfants, de son partenaire), on peut suggérer un lien possible entre ce qu'il se passe au domicile actuellement ou dans le passé et les signes actuels :

    « J’ai vu des femmes avec des problèmes comme les vôtres qui traversent des difficultés à la maison. » « Parfois, ce type de (plaintes, symptômes, comportements) peut être lié à du stress, des tensions, des agressions ou de la violence à la maison. »

    * Lorsqu'il n'y a pas de signes particulier et que la question est abordée à titre systématique:

    « Beaucoup de femmes rencontrent des problèmes avec leur mari ou leur partenaire, ou quelqu’un d’autre avec qui elles vivent. » Lors d'une grossesse : « Il arrive souvent qu'il y ait des tensions ou parfois des agressions ou de la violence dans la famille ; elles ne sont pas toujours mises en évidence, c'est pourquoi je pose cette question à toutes mes patientes enceintes... »

    * Voici des questions ouvertes sur le couple :

    « Comment vont les choses à la maison ? » « Comment va votre couple ? » « Que se passe -t- il si votre (ex)mari / partenaire se met en colère ? »

    * Voici quelques questions simples et directes :

    « Avez-vous peur de votre (ex)mari / partenaire ? » « Votre (ex)mari / partenaire a-t-il déjà menacé de vous blesser ou de vous faire du mal physiquement d’une façon ou d’une autre ? Si oui, quand cela s’est-il produit ? » « Est-ce que votre (ex)mari / partenaire vous brutalise ou vous insulte ? »
    « Vous êtes-vous sentis humiliée ou insultée par votre (ex)mari / partenaire ? » « Votre (ex) mari / partenaire essaie-t-il de vous contrôler, par exemple en ne vous permettant pas d’avoir de l’argent ou en ne vous laissant pas sortir de la maison ? » « Votre mari / votre partenaire vous a-t-il forcé à avoir des relations sexuelles ou tout contact sexuel que vous ne vouliez pas ? »
    « Votre (ex)mari / partenaire a-t-il menacé de vous tuer ? » « Au cours de votre vie, avez-vous été victime de violences verbales, physiques ou sexuelles dans votre couple?» (Pensez à donner des exemples de ces violences »

    → Si la patiente répond positivement à l'une de ces questions, il faut bien entendu essayer d'approfondir la situation si elle le désire.

    Si la victime reconnaît l'existence de violences → un soutien immédiat est nécessaire

    J'écoute avec attention, respect et sans jugement.

    Je reconnais la révélation des violences en montrant que je comprends et que je crois la patiente. Je lui rappelle la confidentialité de la consultation et l'obligation d'alerter les autorités compétentes si ses enfants sont en danger.

    Je fais passer des messages clés :

    • Elle n'est pas responsable de cette violence.
    • Ses sentiments sont normaux.
    • Elle peut s'exprimer sans crainte.
    • Elle a le droit de vivre sans violence et sans peur.
    • Les violences sont inacceptables et interdites par la loi.
    • La violence peut avoir des conséquences sur sa santé et celle de ses enfants.
    • Elle peut se faire aider : proposer votre aide.  J'évalue/ J'agis/ J'oriente


    Si la victime nie ou minimise les violences → un « conseil minimal » s'impose

    Si vous suspectez fortement qu'une patiente soit victime de violences conjugales et qu'elle ne révèle pas l'existence de violences :

    • Respectez la décision de la patiente : souvenez-vous qu'un grand nombre de barrières peuvent empêcher la révélation des violences.
    • Donnez lui le temps de décider ce qu'elle veut vous dire et quand : plusieurs tentatives peuvent être nécessaires pour qu'elle se confie
    • Informez la sur les conséquences des violences sur la santé des femmes et des enfants et les ressources existantes pour se faire aider (dont l'endroit où se trouvent des brochures d'information dans votre cabinet, le cas échéant)
    • Proposez un prochain rdv (pour un examen de prévention par exemple) et faites-lui part de votre disponibilité pour la revoir
    • Documenter l'information dans le dossier médical

    Si la victime reconnaît l'existence de violences → un soutien immédiat est nécessaire

    J'écoute avec attention, respect et sans jugement.

    Je reconnais la révélation des violences en montrant que je comprends et que je crois la patiente. Je lui rappelle la confidentialité de la consultation et l'obligation d'alerter les autorités compétentes si ses enfants sont en danger.

    Je fais passer des messages clés :

    • Elle n'est pas responsable de cette violence.
    • Ses sentiments sont normaux.
    • Elle peut s'exprimer sans crainte.
    • Elle a le droit de vivre sans violence et sans peur.
    • Les violences sont inacceptables et interdites par la loi.
    • La violence peut avoir des conséquences sur sa santé et celle de ses enfants.
    • Elle peut se faire aider : proposer votre aide.  J'évalue/ J'agis/ J'oriente

    J'écoute avec attention, respect et sans jugement.

    Je valide en montrant que je comprends et crois ce que ce patient dit. Je lui rappelle la confidentialité de la consultation.

    J'informe sur l'aide que peut apporter le tiers :

    • Le soutien moral, très important pour la victime.
    • L'information de la victime sur les personnes ressources pouvant l'aider (son médecin généraliste, association d'aide aux victimes, pôles violence, psychologue, travailleur social, avocat...) et lui proposer de l'aider à contacter ces aides.
    • Contacter ou rencontrer lui-même des personnes ressources pour s'informer: associations d'aide aux victimes par exemple
    • Proposer à la victime un plan de sécurité.
    • Si des enfants sont manifestement en danger: signaler la situation à la CRIP (cellule de recueil des informations préoccupantes) comme la loi l'exige.
    • S'il est témoin direct de violences graves : contacter la police ou la gendarmerie ou le procureur de la République. Dans les autres cas, l'accord de la victime est nécessaire.